Introduction

Les politiques européennes de l’éducation et de la formation

Le Traité de Maastricht de 1992 a été le premier à faire mention de l’éducation dans le champ de compétences de la communauté européenne.

Mais c’est un programme intergouvernemental de seulement 4 pays qui est à la base de l’une des plus grandes réformes universitaires qu’est connue l’Europe, à travers la réforme des diplômes de Licence, Master et Doctorat. Ces 4 pays : la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre qui sont à la base de cette réforme ont lancé cela en 1998 à Paris, puis elle a été reprise à Bologne et à Prague au niveau de toute l’Europe.

Même si l’unification des systèmes européens d’éducation et de formation, de la maternelle à l’université, ne va pas se réaliser tout de suite. Il faut bien remarquer une convergence des différentes politiques nationales dans une volonté de convergence de la réflexion européenne sur la gestion, le fonctionnement et l’évaluation de ces différents systèmes éducatifs.

Ce revirement des politiques nationales d’éducation est dû, pour sa grande partie au développement des comparaisons et des indicateurs internationaux réalisés sous l’égide des organisations internationales, et particulièrement par l’OCDE dont son enquête phare qu’est celle de PISA. Cette dernière compare les performances des élèves de quinze ans en lecture, culture mathématique et culture scientifique. Ces enquêtes sont souvent considérées comme un instrument de mesures des politiques éducatives nationales obligatoires. De ce fait, ces enquêtes invitent chaque pays à repenser ou à consolider son système éducatif.

Cet intérêt croissant s’explique aussi par le fait que la plupart des pays européen font face aux mêmes problèmes structurels de leurs politiques éducatives. Ils doivent stabiliser leurs dépenses éducatives dans un contexte de baisse des déficits budgétaires ; d’une stabilisation de leurs effectifs scolaire ; d’un fort renouvellement du corps enseignant et enfin une baisse d’intérêt des élèves pour les filières scientifiques. Les différents rapports mettent en relief quatre grands thèmes.

Le premier est basé sur la qualité de l’enseignement dont les priorités seront sur le développement de la lecture, la lutte contre l’illettrisme, l’apprentissage des langues et l’utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC ou NTIC pour « Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication ».

Le deuxième est tourné vers la gestion du corps enseignant et son renouvellement. En effet pour certains pays plus de la moitié des enseignants doit-être renouvelés.

Le troisième thème concerne l’apprentissage de la citoyenneté ainsi que la résolution des problèmes de violence scolaire et d’absentéisme.

Enfin le quatrième thème parle des inégalités devant l’École, se basant sur les enquêtes PISA qui démontrent que les pays les plus performants sont aussi les moins inégalitaires.

Ces enquêtes de l’OCDE vont réhabiliter le modèle Scandinave de l’École unique, de l’absence du redoublement et du refus de l’orientation précoce.

D’où l’insertion de ces quatre thèmes dans le Traité de Lisbonne en mars 2000, qui a pour but que l’Europe devienne « en 2010 l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde. »

Le Traité de Lisbonne développe 13 objectifs :

- L’amélioration de la formation des éducateurs et des formateurs compte tenu du fort potentiel de renouvellement du corps enseignant ;

- Développer les compétences des élèves vu les résultats des enquêtes PISA ;

- Accession des élèves aux TIC ;

- Augmentation du recrutement dans les filières scientifiques ;

- Optimisation des dépenses éducatives ;

- Développer un apprentissage tout au long de sa vie et mise en place des validations d’acquis ;

- Rendre plus attrayant la poursuite d’études ;

- Favoriser la citoyenneté active ;

- Renforcer les liens avec le monde du travail, la recherche et la société dans son ensemble par un développement de l’apprentissage ;

- Créer un esprit d’entreprise, en ouvrant plus l’école à l’entreprise et en développant l’apprentissage ;

- Améliorer l’enseignement des langues étrangères ;

- Accroître la mobilité et les échanges ;

- Renforcer la coopération européenne, par la reconnaissance des diplômes.

D’autre part, il vient s’ajouter au Traité de Lisbonne, la méthode ouverte de coopération qui consiste en l’absence de possibilité d’actes règlementaire ou de création de lois au niveau communautaire, à faciliter l’émergence d’une harmonisation des politiques éducatives européenne, à travers :

- La construction d’un indicateur d’évaluation européen qui peut reprendre certains critères existant déjà au niveau international ;

- Échanges des bonnes expériences ;

Cette méthode ouverte de coopération qui comblera un manque législatif en matière d’éducation n’a pas l’air d’être très contraignante pour certains auteurs tandis que pour d’autres, ils y voient un mode de gouvernance fait par la comparaison ou dit autrement par les résultats qui ne seraient pas vraiment très démocratique mais qui pourrait être un levier très important, dont la volonté de mettre en application ces politiques éducatives européenne.

Ce processus de Lisbonne est très critiqué pour son manque d’efficacité, une surestimation de l’échange des bonnes pratiques, et enfin une insuffisance des indicateurs entre autre ceux d’eurostat qui sont trop flou ou non pertinent.

Bibliographie :

. Administration et Éducation n°2 de 2005 ;

ZERAIBI Akim