2 Les Theories implicites de la personnalite

Asch en 1946, a crée le concept des Théories Implicites dans son étude sur « la formation des impressions ». Rosenberg (1977) donne une définition sur les théories implicites :

« Les théories implicites de la personnalité font référence aux croyances quotidiennes des personnes sur la personnalité. Ce système de croyances inclut les traits qu’il perçoit comme caractéristiques de lui-même et des autres – traits se rapportant à l’intelligence, l’intégrité, la sociabilité, l’attractivité, la maturité... et ses croyances sur les interactions entre ces traits. »

« La théorie est caractérisée d’implicite parce qu’elle est inférée des descriptions et expectations que fait la personne sur les gens plus qu’une théorie formelle établie par lui-même. »

Beauvois en 1981, reprend cette définition pour la préciser et dire que c’est un « système de représentations personnologiques ».

Afin de mieux les définir on va se référer sur leur organisation qui est basée sur un vocabulaire ou répertoire, une structuration et le moment de leur utilisation.

1. Un répertoire

La description faite par l’individu des autres ou de lui même est faite à partir de son répertoire de traits de personnalité. Beauvois (1982) rappelle qu’Allport et Odbert, en 1936 recensèrent 18 000 mots anglais permettant des descriptions personnologiques. L’étude de ce vocabulaire a été le premier moyen pour comprendre les théories implicites.

2. Une structure

Les traits qui représentent le répertoire personnologique de l’individu, entretiennent des relations entre eux, voire d’exclure certaines liaisons à priori. Cette structuration va se faire par une analyse empirique informelle. Déjà, Asch (1946), l’avait mis en relief. Lorsqu’il parlait de la formation des impressions :

- On s’efforce de forger une impression sur la personne totale (cela même si on possède peu d’informations). Cela veut dire que l’on se forge ainsi un premier jugement de valeur qui commandera ou induira tous les autres.

- Les caractéristiques que nous percevons d’une même personne entrent dans une interaction dynamique. Une impression n’est pas une somme d’éléments indépendants mais ces éléments sont en interactions.

Dès le début l’impression est structurée. Toutes les caractéristiques n’ont pas le même poids, certaines sont centrales, d’autres sont périphériques.

Nous cherchons à tout prix à préserver l’unité de l’impression. On cherche avant tout à corroborer la première impression. Dans les informations que nous recevons, nous trions les caractéristiques cohérentes avec cette première impression en ignorant s’il le faut les autres.

3. A quel moment interviennent ces théories implicites ?

Asch dit que c’est une activité quotidienne des gens « jugeant autrui ». L’activité des théories implicites n’est pas basée sur une volonté formelle d’évaluation, mais plutôt continue lors de discussions entre amis ou par le fait de l’acte de l’individu celui-ci nous rappelle un lien avec une autre personne qui avait fait le même acte, on va se projeter l’opinion de l’autre sur ce nouvel individu...

Bibliographie :

Guingouain, Gérard (1951-....), Thèse sur la structuration des théories implicites de la personnalité et / GERARD GUINGOUAIN ; sous la direction de JEAN-LEON BEAUVOIS. - [S.l.] : [s.n.], 1986

ZERAIBI Akim